Espaces Publics
Maison de quartier La Passerelle
“Ce bâtiment est un havre de paix, un lieu où l’architecture protège, accompagne et révèle une forme de sérénité, une harmonie entre matière, lumière et perception.”
Jean Philippe Thomas
TITRE DE L’OPÉRATION
MAISON DE QUARTIER PAYS DE FRANCE – LA PASSERELLE – REIMS (51)
MAÎTRISE D’OUVRAGE
Ville de Reims
SURFACE
1 406 m2
Ce bâtiment est un havre de paix, un lieu où l’architecture protège, accompagne et révèle une forme de sérénité, une harmonie entre matière, lumière et perception.
Située au cœur du quartier Croix Rouge à Reims, “cette maison” est une forme de reconquête de territoires délaissés ou chacun recherche un lieu capable d’accueillir des activités, des rencontres et des échanges. C’est un enclos protecteur qui s’élève sur toutes les limites parcellaires, délimitant un espace qui préserve sans jamais se cloisonner. Les lignes tendues du projet ne se perçoivent jamais frontalement ; elles s’effacent, elles bougent, elles s’animent au rythme du regard et du déplacement. L’architecture ici n’est pas figée, elle est vivante, elle se transforme à mesure que l’on s’y immerge.
Une émergence en toiture, comme une lanterne urbaine, vient affirmer la présence du bâtiment dans le paysage, signalant son rôle de repère, de lieu d’accueil, de rassemblement.
Le travail perceptif passe aussi par le choix minutieux des matériaux. La brique émaillée, utilisée pour l’enveloppe du bâtiment, instaure un jeu de reflets, évoluant au rythme du déplacement, offrant une variation subtile, presque imperceptible mais toujours présente. Autour des jardins intérieurs, les lames verticales créent une perception cinétique, une dynamique qui change, qui se redessine selon l’angle, selon la lumière, selon la façon dont le visiteur traverse l’espace.
C’est une architecture unique, mais qui n’est pas monolithique. Elle regroupe en réalité six entités distinctes, reliées par un vaste hall, véritable pivot spatial, où les percées et les transparences se multiplient pour que le repérage des visiteurs soit toujours évident. Rien ici n’est laissé au hasard : l’espace guide, il accueille, il oriente sans contraindre.
Une fois l’enclos protecteur franchi, le havre de paix se dévoile. Il mêle couleur, végétation, lumière naturelle, pour sculpter une atmosphère sereine, où chacun se sent enveloppé, où le temps ralentit, où la vie collective trouve un écrin propice aux échanges.
Cet espace est une architecture sensible, qui ne se raconte pas immédiatement, mais qui révèle son essence progressivement, laissant à chacun le temps de l’apprivoiser, de la vivre, de la ressentir.
